« Sept à Huit a fait un reportage de M*RDE » : La victime du faux Brad Pitt sort du silence

L’émission Sept à Huit, diffusée sur TF1, est sous le feu des critiques après un reportage centré sur une femme victime d’une arnaque orchestrée par un individu prétendant être Brad Pitt. Alors qu’elle espérait sensibiliser le public à ce type d’escroqueries, la victime a dénoncé un traitement sensationnaliste et déformé de son témoignage, qualifiant le reportage de « M*RDE ».

« Sept à Huit a fait un reportage de M*RDE retenant que les côtés négatifs, en zappant l’essentiel de l’histoire. » Une déclaration cinglante qui soulève des interrogations sur les pratiques médiatiques et leurs impacts sur les victimes. L’affaire a même attiré l’attention de Brad Pitt lui-même, qui a récemment réagi pour clarifier sa position sur ce scandale. 

La victime, une femme qui souhaitait alerter sur une escroquerie sophistiquée, raconte avoir été manipulée par un individu se faisant passer pour l’acteur Brad Pitt. Cette fraude s’est déroulée dans un contexte de vie personnelle déjà difficile.

Elle explique : « Je vivais avec un pervers narcissique depuis 14 ans, lequel m’a volé l’argent de mon travail. Il m’a tenu financièrement en me poussant à vendre ma société pour avoir la mainmise sur moi. »

Dans ce climat de vulnérabilité, l’arnaque a pris une ampleur dramatique, l’amenant à perdre son logement et à vendre ses biens pour survivre. Malgré cela, elle a accepté de témoigner pour sensibiliser le public, mais elle estime aujourd’hui que son histoire a été déformée et son traumatisme minimisé.

La victime n’a pas hésité à pointer du doigt plusieurs aspects du reportage :

  1. Un montage trompeur : « Ils ont privilégié des photos de vacances au lieu de montrer les documents que j’ai fournis, comme le faux procès, l’assurance production… »
  2. Une fausse représentation de ses finances : « Ils disent que j’aurais 40 000 euros, or ce n’est pas vrai ! Je n’ai plus de logement et j’ai quitté l’île Maurice. »
  3. Un manque de respect pour sa fille : « Ma fille, qui me soutient à 1000 %, a été interviewée durant presque cinq heures. Sept à Huit n’a retenu que des points négatifs, allant jusqu’à prétendre que je m’étais fâchée avec elle. »
  4. Des omissions importantes : Elle reproche à l’émission d’avoir occulté des éléments essentiels, comme le rôle de Marwan, une personne qui aurait retrouvé les escrocs en 48 heures.

Ces critiques mettent en lumière ce qu’elle considère comme une instrumentalisation de son histoire à des fins d’audience, au détriment de la vérité.

Outre le traitement médiatique, la victime dénonce également le harcèlement qu’elle subit depuis la diffusion :
« Voir ces commentaires humiliants me dévaste, car les gens ne savent pas de quoi ils parlent. Ils vomissent de vilaines choses sur ma personne. »

Ces attaques soulignent l’effet cumulatif des médias et des réseaux sociaux, qui peuvent transformer une tentative de sensibilisation en une épreuve encore plus traumatisante.

La victime a décidé de réagir en engageant une procédure légale : « Une mise en demeure a été faite contre Sept à Huit et TF1, qui ont changé l’histoire en leur faveur pour uniquement de l’audience. »

Elle accuse également le journaliste de n’avoir pas respecté ses promesses, notamment celle de diffuser une cagnotte destinée à l’aider. « Croyez-vous que je demanderais de l’aide si j’avais 40 000 euros ? Ce reportage est une bouse. »

Cette affaire pousse à une réflexion plus large sur la responsabilité des médias :

  • Éthique journalistique : Comment les journalistes peuvent-ils traiter des récits sensibles tout en respectant les personnes concernées ?
  • Sensibilisation vs. spectacle : L’objectif d’informer le public peut-il être atteint sans tomber dans le sensationnalisme ?
  • Fidélité au témoignage : Déformer ou simplifier une histoire pour capter l’audience peut causer un tort irréparable aux victimes.

En réponse à ces interrogations, la victime prévoit de révéler « la vraie histoire » sur d’autres plateformes, notamment sur YouTube et via un reportage sur M6.

Cette affaire montre combien il est essentiel pour les médias de traiter les récits personnels avec respect et transparence. La quête d’audience ne doit jamais primer sur l’intégrité journalistique, ni sur le bien-être des personnes impliquées.

Pour les victimes, cette affaire est un rappel des risques associés au partage public de leur histoire. Quant aux médias, ils doivent repenser leurs pratiques pour éviter de transformer des récits humains en simples produits de consommation médiatique.

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