Test de la Sony Xperia Tablet S

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Sony renouvelle sa gamme de tablettes avec la Xperia Tablet S. Le géant nippon arrivera-t-il à revenir sur le devant de la scène avec sa dernière tablette ?

L’année dernière, Sony lançait ses deux premières tablettes sous Android : la Sony Tablet S et la Sony Tablet P.

La Tablet S proposait un design intéressant et des caractéristiques semblables à la concurrence, mais cela n’a pas suffi. Quant à la Tablet P, elle proposait un concept innovant, mais elle n’a pas séduit, et il est probable que ce genre de concept trouvera plus facilement son public lorsque les constructeurs de tablettes (et de smartphones) utiliseront des écrans souples.

Quoi qu’il en soit, même si elles n’ont pas très bien marché, elles ont permis au constructeur d’électronique japonais de se faire la main et de pouvoir proposer, cette année, une tablette mieux équipées pour s’opposer à la concurrence.

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Design

L’ Xperia Tablet S est une amélioration de la Tablet S, elle reprend son design en forme de magazine à la couverture rabattue. Cependant, la tablette est plus fine, plus légère et arbore des plastiques de meilleures qualités.

La partie « couverture rabattue » va du dessus de la tablette jusqu’à l’arrière, et possède un plastique texturé qui améliore la saisie de la tablette, mais aussi la tenue en mode portait.

La jonction entre le côté « couverture rabattue » et le dos de la tablette se fait par une petite « marche » qui aide aussi la tenue de la tablette.

Le reste de l’arrière de la tablette est recouvert d’aluminium.

Sur cette face arrière, on aperçoit l’appareil photo dorsale de 8 MP qui est situé sur le rabat en plastique texturé.

En bas, on retrouve deux haut-parleurs stéréo qui délivrent un son relativement puissant et clair. Au milieu, Sony a intégré un port propriétaire, protégé par un cache, pour la recharge de sa tablette et le transfert de fichiers.

La face avant de la tablette conserve l’écran TFT LCD de 9,4 pouces, avec une résolution de 1280×800 pixels pour une densité de 161 ppi.

Au-dessus de l’écran, on retrouve l’habituelle caméra frontale, ici, il s’agit d’un capteur de 1 MP.

Sur la tranche gauche, il y a le port audio et un port à carte SD derrière un cache.

Sur la tranche droite, on retrouve les boutons Marche / Arrêt et volume + / – , une diode de notifications (dans le creux), et une diode de recharge (entre les deux boutons).

Comme sur la Tablet S, Sony a incorporé le port infrarouge sur la tranche la plus épaisse, ainsi que le microphone.

L’impression générale est plutôt bonne, la qualité des matériaux et leur assemblage offre un bon niveau de finition à la tablette. On en comprend plus facilement le prix élevé de la tablette.

 

Au coeur de la Sony Xperia Tablet S :

  • Ecran TFT LCD de 9,4 pouces – résolution 1280 x 800 pixels (densité de 161 ppi)
  • Processeur quadricoeurs Nvidia Tegra 3 cadencé à 1,3Ghz
  • 1 Go de RAM
  • 16 / 32 ou 64 Go de stockage interne (extensible via l’ajout d’une carte SD)
  • Batterie de 6000 mAh – autonomie annoncée de 12 heures
  • 2 capteurs photos : 1 MP à l’avant et 8 MP à l’arrière
  • Connectique sans fil : Bluetooth 3.0, Wifi a/b/g/n, DLNA, port infrarouge (IR)
  • Ports : jack 3.5mm, port propriétaire Sony (permet de brancher la tablette sur des docks clavier ou audio/vidéo), port à carte SD
  • Senseurs de mouvements : gyroscope, accéléromètre, boussole
  • Autres : puce A-GPS pour la géolocalisation, capteur de proximité et capteur de luminosité
  • Dimensions & poids : 239,8 x 174,4 x 8,8 mm – 585g

 

Interface & Ergonomie

Comme c’est de mise en cette fin d’année, la Xperia Tablet S dispose d’Android 4.0 Ice Cream Sandwich sous le capot. Comme pour la Kobo Arc, ce n’est pas non plus la dernière version du système d’exploitation de Google, qui est à ce jour Android 4.2 Jelly Bean.

Dans le monde d’Android, Sony est connu pour mettre à jour ses produits avec un sérieux temps de latence sur les produits Nexus de Google. Samsung et Asus sont plus performants sur ce point. Néanmoins, j’espère vraiment que le constructeur japonais améliorera son suivi software sur Android ; c’est généralement l’un (le suivi des mises à jour) des premiers éléments à prendre en compte lorsqu’on achète un smartphone ou une tablette Android, surtout quand c’est pour un produit haut de gamme ou vendu au prix du haut de gamme.

Sony a aussi intégré sa surcouche personnelle (UX UI pour les intimes) au-dessus d’Android et quelques applications en plus pour enrichir l’expérience utilisateur de l’OS au robot vert de Google.

Ainsi, on retrouve une petite barre d’accès rapide à quatre applications en haut à gauche de l’écran. Ces raccourcis sont personnalisables très simplement par glissé-déposé.

En haut à droite, on peut déclencher le mode « invité » : ce mode vous permet de passer votre tablette à un proche ou un ami sans que ce dernier n’ait accès à toute la tablette. Vous pourrez alors configurer à quoi cette tierce personne aura accès en termes d’applications et de widgets, si le mode invité doit être verrouillable par un code ou non…

En bas de l’écran, on trouve une icône ouvrant une deuxième barre d’accès rapide à des applications et à des widgets.

Et à droite de cette icône, vous pouvez paramétrer un énième raccourci pour ouvrir une application. Ici, il s’agit de l’application télécommande qui s’ouvre en format pop-up au-dessus du bureau ou de n’importe quelle autre application. C’est un moyen ingénieux de faire du multitâche rapide sans perdre une partie de l’écran au profit d’un affichage de deux applications en 50% comme c’est le cas chez Samsung.

Les widgets supplémentaires sont aussi de la partie :

 

Utilisation

Les applications

Socialife : une application de gestion des flux sociaux comme Twitter et Facebook. Vous pouvez aussi agréger votre flux Youtube et Google Reader.

La présentation est proche de ce que l’on peut voir sur Pulse News, ou Flipboard.

 

Sony Select : il s’agit d’un raccourci menant à une page internet qui regroupe une sélection d’applications mises en avant par Sony.

Walkman : l’un des produits de Sony les plus connus et les plus vendus donne son nom à cette application de lecture de musique.

Walkman vous permettra de régler différents paramètres relatifs à la lecture de votre musique : réglage de l’égaliseur, activation du mode AudioClair+ et xLoud.

Vous pourrez aussi rechercher votre musique présente sur votre ordinateur ou sur votre NAS.

Album : le nom donne la fonction de cette application : affichage de vos photos, recherche de vos photos sur votre compte Picasa (via votre compte Google) ou sur votre NAS aussi.

Films : « Album » est aux photos ce que « Films » est aux vidéos. Ainsi, vous pourrez rechercher vos vidéos stockées sur votre tablette ou vos disques durs en réseaux (NAS, Box internet et autres). Vous pourrez aussi acheter ou louer des films via Video Unlimited.

Reader by Sony : Sony fait aussi des lecteurs de livres numériques, ce n’est pas surprenant de retrouver une application dédié à la lecture de livres. Sauf que le catalogue de Sony Reader n’est pas accessible pour nous en France ….

Music Unlimited / Vidéo Unlimited : Comme Amazon, Google, et Apple, Sony est un vendeur de contenus numériques. Et comme ces géants, Sony dispose de ses applications de ventes et de locations de musiques et de films.

PlayMemories Online : Sony vous offre un espace de stockage de 3 Go pour y stocker vos photos et vidéos personnelles. Une fois que vous les avez stockés sur votre compte Sony Entertainment Network, vous y aurez accès sur tous vos appareils Sony et autres marques (smartphones, TV connectées, ordinateurs portables, et votre tablette).

PSM (Jeux Playstation) : Comme sur tous les appareils mobiles Sony (et aussi HTC depuis un récent partenariat), vous avez accès à un catalogue de titres vidéo-ludiques issus de la Playstation, la console de Sony.

Scrapbook : comme son nom le désigne, cette application vous permettra de faire vos propres scrapbooks, des « collages » de vos photos façon découpage scolaire.

Télécommande : Grâce au port infrarouge (IR), l’ Xperia Tablet S peut commander votre TV, chaîne HiFi, lecteur DVD, box internet (seulement celle équipée d’une connexion IR – ce qui n’est pas le cas de la Freebox V6 par exemple) ou encore votre bon vieux magnétoscope.

Il y a un très grand choix d’appareils, et il est fort possible que vous trouviez une compatibilité avec tous vos équipements.

L’application peut être lancée dans un pop-up (vu dans Interface & Ergonomie).

 

Navigateur Internet Android – Flash – Google Chrome : Merci Sony !

Le dernier point que je souhaite aborder est la présence du navigateur original d’Android : depuis Android 4.0 ICS (( Ice Cream Sandwich )) , Google intègre Chrome à son système d’exploitation. Grâce à ce choix, les utilisateurs peuvent retrouver, plus facilement, leurs données (principalement leurs favoris et leurs sites ouverts sur tous leurs appareils) sur leur tablette.

Cependant, Chrome ne supporte pas le plugin Flash d’Adobe, tout comme Android 4.0 ICS (officiellement). Pour contourner ce problème, Sony a gardé le navigateur par défaut d’Android, et a intégré le plugin Flash à sa tablette. Cela permet aux mobinautes (ou tablonautes) de surfer sur internet sur leurs sites habituels, qu’ils contiennent ou non du flash sur leurs pages.

 

Appareil photo / vidéo

Sony est connu pour ses équipements dans le domaine de la télévision, de la musique et de la photographie, alors il n’est pas impressionnant que l’entreprise nipponne ait équipé sa tablette d’un capteur photo arrière de 8 mégapixels.

En condition de luminosité moyenne, il ne vous faudra pas non plus compter sur la tablette…

Moins élogieux, la caméra frontale ne possède qu’un capteur de 1 mégapixels, et il manque de netteté, comme à son habitude…

 

Performances & Autonomie

Performances

L’ Xperia Tablet S possède un processeur à quatre cœurs Nvidia Tegra 3 cadencé à 1,3 Ghz et son giga-octet de RAM habituel. On retrouve donc des performances équivalentes (selon les optimisations des constructeurs) à la Acer Iconia Tab A510, Toshiba AT300 ou encore l’Asus/Google Nexus 7.

Antutu et Quadrant testent les performances globales de la tablette, Nenamark 2 s’occupe de tester les performances graphiques, et Sunspider mesure les performances du navigateur internet.

 

Autonomie

Avec sa batterie de 6000 mAh, Sony promettait une autonomie d’une douzaine d’heure en utilisation « standard », c’est-à-dire en surfant un peu sur internet + consultation des mails et réseaux sociaux + écoute de la musique et lecture de vidéos…

Soumise à notre test vidéo ((lecture d’une vidéo HD 1080p High Profile en boucle – mesure du temps qu’il faut à la batterie pour passer de 100% à 10%)) , la nouvelle tablette de Sony fait un score de précisément 6h34.

 

Conclusion Sony Xperia Tablet S

Noté par Tablette-Tactile.net: 4.0 étoiles
****

Avec cette nouvelle Xperia Tablet S, Sony espère conquérir les utilisateurs de tablettes Android en leur offrant une alternative plus élaborée que ce que la concurrence fait.

Même s’il est évident que l’ Xperia Tablet S est au-dessus des tablettes Galaxy 2 de Samsung, elle fait jeu-égal avec les Transformers d’Asus et Toshiba AT300 en termes de puissance et de finition. Elle y ajoute même un peu plus de polyvalence avec sa connectique infrarouge qui vous permettra de piloter vos appareils en tout genre.

Cependant, il lui manque au moins un écran FullHD pour permettre à Sony d’effacer totalement la concurrence.

A 399€ en version wifi/16Go elle se confronte à un Apple iPad 2, à une Asus Transformer Pad TF300T avec son dock mobile (450€), aux Asus A510 (processeur Tegra 3, 32Go de stockage et grande autonomie) et A700 (équipée d’un écran FullHD) et aux Archos 101 XS et Toshiba AT300. Et franchement, malgré un esthétisme et une finition réussis, je ne sais pas si, personnellement, je prendrais la tablette de Sony avec un tel choix.

La concurrence entre les constructeurs de tablettes Android est rude …

 

Les + Les –
  • Une bonne finition
  • Un esthétisme original
  • Présence du port à carte SD et du port infrarouge
  • Présence du Flash et du navigateur par défaut
  • Une bonne suite logicielle
  • Ecran non FullHD
  • Pas de port microUSB (dommage pour une tablette Android)
  • Placement étrange des LEDs de notification

 

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le 3 3977
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3 commentaires
  1. Je possède l’Xpéria Tablet S depuis un peu plus d’un mois et en suis vraiment content. Ayant bcp de matèriel en IR, notamment au boulot (je suis barman et pour le vidéo projecteur dont on en ne sait pas où a bien pu passer la télécommande, ainsi que la chaine hi-fi et les différents écrans…) cette fonction pesait dans ma balance. Sans oublier l’étanchéité, qui est très pratique pour la rincer quand je suis au bar ou en cuisine et qu’elle reçoit des projections de sauce ou de bière.. Un petit passage sous le filet d’eau, on éponge et hop, propre et sans trace. Par contre, ne pas oublier de remettre le cache qui pour le coup aurai du être attaché car mon chat se fait un malin plaisir de jouer avec ce dernier quand la tablette est en charge… Je tenais aussi à dire que courant décembre une mise à jour a été faite qui permet de lire et d’écrire sur les cartes SDXC (de 64go à 2To) et donc de ne plus ètre limité au 32Go des cartes SDHC. Certes, aujourd’hui on ne trouve des SDXC n’allant « que » jusqu’à 256Go, mais plus les mois vont passer et plus les constructeurs vont repousser cette limite jusqu’aux 2To. Bon, j’avoue ne pas avoir vérifié si d’autres tablettes si étaient mises mais je voulais le signaler.

  2. Son problème d’étanchéité l’a retardé en commercialisation. Pour son prix son écran n’est pas à la hauteur.
    Néanmoins elle me semble être la tablette la plus haut de gamme pouvant à terme, peut-être, mais vu la dégringolade de Sony ce n’est pas sûr!, rivaliser avec Apple.
    Il semble quand on la prend en main que le renflement moins épais que sur la 1ère donne une impression de tablette plus lourde lorsqu’on la tient d’une seule main

    1. Effectivement, elle a connu un démarrage difficile…

      Concernant le « renflement », il ne m’a pas semblé vraiment alourdir – ou donner une impression  » d’alourdissement de – la tablette. Cependant, c’est vrai que son poids n’est pas équilibré, la partie « rabattue » est plus lourde que la tranche basse de la tablette pour permettre une meilleure prise en main en mode « portrait ».

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