Cet hiver, ma sœur, professeur de SVT en collège, évoquait chaque week-end la montagne de copies à corriger : une cinquantaine d’élèves et autant de dissertations à lire. Depuis quelques mois, elle a adopté Examino, une solution d’IA française qui promet d’évaluer une copie en 30 secondes, contre plusieurs heures auparavant. Avec ce gain de productivité, elle récupère en moyenne 6 heures de travail par semaine, selon son établissement. Plus de 100 000 copies ont déjà été traitées par la plateforme, dont la version gratuite ou les formules payantes à 5,90 € et 14,90 € par mois, d’après un communiqué d’Examino.
Malgré un avis défavorable du Ministère de l’Éducation nationale pour l’usage de l’IA lors des corrections du Bac 2025, l’enthousiasme des professeurs reste entier : cet outil sert essentiellement à corriger des devoirs et des examens blancs, sans remplacer l’interprétation pédagogique du correcteur.
Un outil différent de ChatGPT
Contrairement aux IA généralistes, Examino place l’enseignant « au cœur du processus ». Chaque note est proposée automatiquement, mais c’est toujours le professeur qui valide, ajuste ou modifie la correction. La plateforme sait analyser aussi bien des copies manuscrites que numériques, interpréter des graphiques, noter des dissertations et vérifier des calculs, dans 20 matières et 15 niveaux différents.
Sur le plan économique, l’entreprise a enregistré une croissance de 70 % entre mai et juin, d’après un reportage de France 3 Grand Est. Et elle n’est pas seule sur ce créneau : Gingo, Ed AI ou Logbook développent eux aussi des solutions pour soulager les enseignants.
