« J’ai perdu 10 000 € en deux ans » : le témoignage choc d’un propriétaire de voiture électrique !

L’achat d’une voiture électrique est souvent perçu comme un choix judicieux, tant pour l’environnement que pour le portefeuille, notamment grâce aux aides gouvernementales. Pourtant, pour certains propriétaires, la réalité est bien différente. C’est le cas de Brigitte, une conductrice bretonne qui a vu la valeur de sa voiture chuter drastiquement en moins de deux ans. Un témoignage qui en dit long sur la décote massive des véhicules électriques.

Un investissement qui tourne au cauchemar

En mars 2023, Brigitte fait l’acquisition d’une Dacia Spring neuve pour la somme de 22 000 €. Séduite par l’idée d’une mobilité plus verte et par les économies promises sur le carburant, elle saute le pas en bénéficiant du bonus écologique. Mais à peine deux ans plus tard, ses besoins évoluent : elle doit désormais parcourir de plus longues distances et souhaite revenir à un véhicule thermique.

Lorsqu’elle se rend en concession pour une reprise, le verdict est brutal : sa voiture ne vaut plus que 7 500 €. Une perte sèche de 10 000 € en si peu de temps. « Je savais que les voitures neuves perdaient de la valeur rapidement, mais là, c’est une vraie hémorragie financière« , confie-t-elle, désabusée.

Pourquoi une telle chute de valeur ?

Brigitte n’est pas la seule à faire face à ce phénomène. Contrairement aux voitures thermiques, qui perdent environ 20 % de leur valeur la première année, les modèles électriques peuvent voir leur prix fondre de 50 % en un an. Plusieurs raisons expliquent cette tendance :

  1. Une offre en pleine explosion : L’augmentation des modèles disponibles sur le marché pousse les prix à la baisse.
  2. Des évolutions technologiques rapides : Chaque année, les voitures électriques gagnent en autonomie et en vitesse de charge, rendant les modèles plus anciens moins attractifs.
  3. La méfiance des acheteurs : Beaucoup s’inquiètent de la durée de vie des batteries, bien que leur usure soit souvent surestimée.
  4. La baisse du bonus écologique : En 2025, l’aide gouvernementale sera réduite, accentuant la perte de valeur des véhicules achetés récemment.

Un modèle en perte de vitesse ?

Dans le cas précis de la Dacia Spring, plusieurs facteurs jouent en défaveur de sa cote sur le marché de l’occasion. D’une part, son autonomie limitée réduit son attractivité auprès des acheteurs. D’autre part, la sortie d’un nouveau modèle a rapidement éclipsé l’ancienne version.

Selon Pierre-Olivier Marie, expert du marché de l’occasion chez La Centrale, la proposition du concessionnaire à Brigitte reste « logique ». « Une Dacia Spring d’occasion avec 20 000 km se négocie actuellement entre 8 500 et 9 000 €. Une reprise à 7 500 € permet au garage de conserver une marge raisonnable. »

Les voitures électriques, un achat sur le long terme

L’expert rappelle que les voitures électriques sont avant tout un investissement qui s’amortit sur plusieurs années. Grâce à un coût d’entretien réduit et à des recharges bien moins chères que le carburant, l’équilibre financier s’obtient souvent après plusieurs années d’utilisation.

Mais pour ceux qui envisagent une revente rapide, l’électrique peut se révéler un pari risqué. Le cas de Brigitte illustre bien les inconvénients d’un marché encore en transition, où l’offre évolue plus vite que la demande. Avant de se lancer, mieux vaut bien évaluer ses besoins et anticiper la dépréciation potentielle de son véhicule.

Alors, l’électrique est-il vraiment un bon plan ? Tout dépend de votre vision à long terme. Si vous comptez garder votre voiture plusieurs années, elle peut représenter une alternative intéressante. Mais pour ceux qui changent souvent de véhicule, la prudence est de mise !

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