La génération Z dit “s’il te plaît” à ChatGPT… et ce n’est pas pour rien : découvrez pourquoi 69 % le font

Si vous avez déjà eu une conversation avec un jeune de la Génération Z, vous avez peut-être remarqué une petite surprise dans la façon dont ils interagissent avec des outils comme ChatGPT. Non seulement ils posent des questions, mais ils n’hésitent pas à être étonnamment polis en disant “s’il te plaît” et “merci”. Et ce n’est pas une simple question de bienséance : selon une étude récente, 69 % des jeunes de cette génération le font par crainte de ce que cela pourrait signifier à l’avenir. En gros, ils ne prennent pas de risques, préférant adopter un ton courtois par anticipation, au cas où l’IA deviendrait leur futur supérieur.

Un futur où l’IA serait leur patron ?

L’idée peut sembler tirée d’un film de science-fiction, mais pour un jeune sur dix de la Génération Z, l’idée de remplacer leur patron humain par un agent virtuel semble de plus en plus séduisante. Ces jeunes sont persuadés qu’un supérieur IA pourrait être plus juste, moins stressant et offrir un environnement de travail moins toxique que celui que proposent de nombreux managers humains aujourd’hui. D’après l’étude menée par EduBirdie, les jeunes, bien qu’inquiets de la montée en puissance de l’intelligence artificielle, semblent aussi la voir comme une solution plus humaine que leurs supérieurs actuels.

Et cela va au-delà de la simple fonction. Si 55 % des jeunes estiment que l’IA finira par prendre leurs emplois dans les dix prochaines années, près de 180 d’entre eux, sur 2 000 interrogés, ont exprimé leur désir de voir l’IA prendre la place de leur patron. Mais, derrière cette curiosité, il y a une réflexion plus profonde : l’IA serait perçue comme plus stable émotionnellement et plus prévisible qu’un supérieur humain, parfois associé à du stress, du burnout et des tensions.

La quête d’un patron plus humain, mais virtuel

Bien que cette vision soulève des inquiétudes concernant la perte d’empathie et de créativité, deux valeurs chères à l’humanité, il faut reconnaître qu’elle reflète aussi une insatisfaction croissante envers le management traditionnel. L’idée de travailler sous une IA pourrait offrir une promesse de meilleures conditions de travail, avec des décisions moins influencées par des biais humains, mais aussi un environnement plus égalitaire.

Les jeunes de la Génération Z, qui vivent dans un monde en constante évolution technologique, n’hésitent pas à se tourner vers l’IA pour combler ce manque. Pour eux, l’intelligence artificielle offre même une dimension sociale : 26 % d’entre eux voient ChatGPT comme un “ami”, et 16 % l’utilisent comme un “thérapeute” pour parler de leurs préoccupations émotionnelles. Cela montre à quel point l’IA est déjà perçue comme un outil qui dépasse les simples aspects utilitaires et s’intègre dans des aspects plus intimes de la vie quotidienne.

Les paradoxes de l’intelligence artificielle

Cependant, ce phénomène soulève un paradoxe. Si l’intelligence artificielle peut remplacer certaines fonctions humaines dans le domaine du travail, qu’en est-il de la qualité de cette “remplacement” ? Le risque est de perdre non seulement de l’empathie, mais aussi des valeurs fondamentales comme la créativité et l’éthique – des aspects que l’intelligence humaine gère de manière subtile et nuancée.

La Génération Z, bien que fascinée par l’IA, semble consciente de cette limite. Nombreux sont ceux qui affirment que l’IA les a déjà dépassés en termes de créativité et de rapidité. Cela montre que même si l’IA devient un outil incontournable dans le quotidien des jeunes, un besoin profond de maintenir des connexions humaines reste essentiel. Ils espèrent donc que l’IA pourra accompagner l’humain, mais pas totalement le remplacer.

Conclusion : une génération prête à embrasser l’IA tout en gardant un pied dans l’humain

En fin de compte, les jeunes de la Génération Z montrent un équilibre entre admiration et prudence face à l’IA. Tandis qu’ils s’adaptent à cette nouvelle ère technologique, ils restent conscients des risques et des limites de ce que l’IA peut offrir. Si l’IA pourrait bien devenir un élément central dans l’avenir du travail, il ne faut pas oublier que le vrai moteur de la société reste l’humain, avec ses émotions, ses valeurs et sa créativité.

Pour un avenir harmonieux, peut-être qu’un mélange de l’un et de l’autre sera la clé. Il est temps pour nous tous de réfléchir à ce que nous attendons vraiment d’une technologie qui, sans doute, fait partie de notre futur, mais qui ne doit pas oublier les aspects essentiels de notre nature.

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