Apple, l’œuvre d’un Grand. Hommage à Steve Jobs

Steve Jobs, un visionnaire dont les idées ont bouleversé le monde high-tech et la vie de millions de personnes, est décédé cette nuit, quelques semaines après sa démission de son post de PDG de la firme. Alors que 35 ans plus tôt il décidait de créer sa propre entreprise de matériels informatiques avec Steve Wozniak et Ronald Wayne, une page se tourne avec l’annonce de la mort du PDG le plus admiré des américains en 2007, 2008 et 2009.

Steven Paul Jobs, né le 24 février 1955 est connu notamment pour être le cofondateur et ancien CEO
d’Apple. Après avoir terminé ses études au Homestead High School de Cupertino (Californie) en 1972, Steve Jobs s’inscrit au Reed College de Portland dans l’Oregon où il abandonna ses études après un semestre, tout en continuant à suivre des cours en auditeur libre. C’est ainsi qu’il suivit de très bons cours de calligraphie, ce qui aura une importance fondamentale plus tard, pour le Macintosh.

Il perçoit depuis quelques années un salaire symbolique d’un dollar par mois comme rémunération pour son travail à la tête d’Apple. Ses revenus proviennent en fait essentiellement actions de la société qu’il détient et de Pixar. 

Il est considéré comme un des pionniers de la micro-informatique pour avoir introduit l’ordinateur dans les foyers (bien avant l’avènement de l’IBM PC), puis pris conscience du potentiel du couple interface graphique / souris à la suite d’une visite avec une équipe de leur société au PARC de Xerox. Cette idée mènera à la commercialisation par la société Apple Computer créée en 1976 du Macintosh, le premier ordinateur grand public profitant de ces innovations.

Evincé en 1985 de l’entreprise qu’il a fondée par Jhon Sculley, celui-là même qu’il avait embauché pour l’aider dans sa fonction de PDG. Steve Jobs crée notamment NeXT et développe les studios d’animation Pixar, avant de revenir prendre la direction d’Apple en 1997 et d’être à l’origine dans les années 2000 du lancement et des succès planétaires de l’iPod et de l’iPhone.

Il est en 2009 la 43e fortune américaine. Chaque année, le magazine T3 réunit un panel d’experts afin d’établir un classement des personnalités les plus puissantes au monde dans le domaine des hautes technologies. En tête de classement, un certain Steve Jobs qui devance Steve Ballmer (Microsoft) et le duo exécutif de Google (Larry Page et Sergey Brin). On attribue fréquemment un caractère difficile à Steve Jobs, surtout à cause de son perfectionnisme : il ne supporte pas les défauts, ni les retards. Particulièrement irascible, il licencie très facilement certains collègues.

« Probablement le meilleur PDG de ces 50 à 100 dernières années »

Eric Schmidt, ex-PDG de Google.

Son charisme fait de lui un commercial hors-pair, tenant en haleine son auditoire lors des keynotes (conférences de présentation des nouveautés Apple), certains parlent même d’un champ de distorsion de la réalité autour de lui. Son état de santé et sa récente démission l’empêcha de monter sur les planches du dernier Keynote d’Apple annonçant l’iPhone 4S, keynote qui a particulièrement déçu d’ailleurs dans la teneur de ses annonces.

Démission :

En effet Steve Jobs a, le 24 août dernier, a démissionné de son post de CEO (=PDG) pour raisons de santé. Voici le communiqué de presse paru juste après, qui vaut tous les articles sur le sujet :

« Tim Cook est nommé CEO et M. Jobs est élu président du conseil d’administration

CUPERTINO, Californie – le 24 août 2011 – Le conseil d’administration d’Apple a annoncé aujourd’hui la démission de Steve Jobs de son poste de CEO. Le conseil a nommé Tim Cook, anciennement directeur de l’exploitation d’Apple, comme nouveau CEO. M. Jobs a été élu président du conseil d’administration et M. Cook se joindra au conseil. Ces changements entrent en vigueur immédiatement.

« L’extraordinaire vision et le leardership de Steve ont sauvé Apple et l’ont guidé à sa position comme la société de technologie la plus innovante et de plus forte valeur dans le monde », a commenté Art Levinson, président de Genentech, au nom du conseil d’administration. « Steve a apporté des contributions innombrables au succès d’Apple, et a attiré et inspiré des employés immensément créatifs et une équipe de direction de classe mondiale. Dans son nouveau rôle de président du conseil d’administration, Steve continuera de servir Apple avec ses idées uniques, sa créativité et son inspiration. »

« Le conseil a pleinement confiance que Tim est la personne idéale pour devenir notre nouveau chef de la direction, a ajouté M. Levinson. Les treize années de service de Tim auprès d’Apple ont été marquées par une performance exceptionnelle, et il a démontré un talent remarquable et un bon jugement dans tout ce qu’il entreprend. »

M. Jobs a présenté sa démission au conseil aujourd’hui et il recommande fortement que soit suivi le plan de succession, qui prévoit la nomination de Tim Cook comme CEO d’Apple.

En tant que directeur de l’exploitation, M. Cook était responsable de l’ensemble des ventes mondiales et des opérations de la société, y compris de la gestion de la chaîne d’approvisionnement, des activités de vente, de service et de soutien d’Apple dans tous les marchés et pays. Il a également dirigé la division Macintosh d’Apple et a joué un rôle clé dans le développement continu des relations avec les revendeurs et les fournisseurs, assurant ainsi une réponse rapide dans un marché toujours plus exigeant.

Apple conçoit les Mac, les meilleurs ordinateurs personnels au monde, ainsi que le système d’exploitation OS X, les suites iLife et iWork et des logiciels professionnels. À l’avant-garde en matière de musique numérique avec ses iPod et l’iTunes Store en ligne, Apple a réinventé la téléphonie mobile avec son iPhone et son App Store révolutionnaires, et a récemment introduit l’iPad 2, qui dessine l’avenir des appareils multimédias et informatiques mobiles. »

Un peu chauvin tout de même J

Plus émouvant, la lettre de Steve Jobs himself :

« Au conseil des directeurs d’Apple et à la communauté Apple,

J’ai toujours dit que si jamais je venais à ne plus être en mesure d’assumer mes fonctions et obligations en tant que directeur général d’Apple, je serais le premier à vous le faire savoir. Malheureusement, ce jour est arrivé.
Par la présente, je démissionne de mon poste de directeur général d’Apple. J’aimerais servir, si cela convient au conseil, comme président du conseil, directeur et employé d’Apple.
Pour ce qui est de mon successeur, je recommande fortement que nous exécutions notre plan de succession et désignions Tim Cook comme directeur général d’Apple.
Je crois que les jours les plus brillants et les plus innovants d’Apple sont à venir. Et je suis impatient d’observer et de contribuer à son succès dans un nouveau rôle.
Je me suis fait d’excellents amis chez Apple et je vous remercie tous pour toutes les années durant lesquelles il m’a été permis de travailler avec vous.
Steve. »

Des idées qui dominent le marché hi-Tech :

Steve Jobs était un P-DG génial. Il a mené son entreprise au succès grâce à ses idées visionnaires. Ce même patron a son nom sur plus de 170 brevets, là où Bill Gates n’en a que 5, et lorsqu’il en manque un à la firme de Cupertino pour finaliser un produit, Steve Jobs n’hésite pas à piocher dans les milliards mis de coté depuis sa création en 1976 pour l’acquérir.

Quelques chiffres qui témoignent à eux seul la puissance d’Apple, l’œuvre de Steve Jobs et de ses collègues qui en ont la charge désormais:

  • 290 000 000 d’iPods vendus en 10 ans.
  • 7.33 Millions d’iPads vendus depuis au premier trimestre 2011, leaders du nouveau marché des tablettes tactiles à 60% des ventes.
  • 930 millions « seulement » de dollars dépensés en R&D contre 6.3 milliards pour Microsoft.
  • 222 euros de marge brute sur chaque iPad Wi-Fi 16Go vendu dans le monde.
  • 5 millions de livres électroniques chargés sur l’iBook Store entre avril et juillet 2010 seulement.
  • 420 milliards de capitalisation boursière fin septembre 2011, la première au monde.
  • 75 000 000 000 de dollars, la somme astronomique dont Apple dispose en cash, de quoi faire trembler toute la Silicon Valley.
  • 3,76 millions de Macs écoulées au second trimestre 2011 (+ 33 % par rapport à l’an passé)
  • 75 millions: le nombre de personnes ayant foulé le sol d’un Apple Store en 1 an.

Et il y en a bien d’autres !

Pour Apple, le problème consiste bien évidemment à lancer des produits à succès, mais aussi en nombre suffisant pour absorber la majeure partie de la production de composants particulièrement recherchés. Les écrans tactiles capacitifs projetés vont représenter près de 60% de la valeur du marché des écrans tactiles en 2011, alors que c’est la technologie des écrans résistifs (qui ne permet pas le célèbre « multitouch ») qui représente 80% de la production des écrans tactiles disponibles dans le monde en 2009.

La saisonnalité du lancement des modèles d’iPhone, cependant cassé par le « retard » de l’iPhone 5 ou 4S, donne le rythme aux autres constructeurs sur les technologies à la mode. Du fait que le firme de Cupertino crée l’engouement pour certains composants clés, aucun concurrent d’Apple encore aujourd’hui ne peut s’aligner. Et ce n’est pas la seule raison : le lancement d’autres produits utilisant la même technologie (comme le gyroscope en 2010 avec iPhone 4 et 2011 l’iPad) permet de monopoliser tout la production. Cette stratégie industrielle a été pour la première fois utilisée avec les disques durs 1,8 pouce si petits qu’ils étaient à l’origine des iPods qui devaient être très mobiles.

Le lancement de produits tactiles par Apple n’est donc pas seulement à voir du point de vue des fonctionnalités, mais également d’un point de vue stratégique comme un moyen de gagner des parts de marché à bon compte en générant la rareté de certains des composants les plus demandés actuellement. Et comme les lignes de productions ne poussent pas encore comme des champignons, il y a fort à parier qu’Apple parvienne à gagner facilement son pari en 2011… jusqu’à la prochaine technologie qu’elle utilisera pour créer une nouvelle tendance.

Apple crée de si nombreux appareils qui sont pour la plupart des best-sellers que le marché des accessoires s’est immensément développé. Pour un iPhone, iPad ou autres iPods, on trouve de tout: des pico-projecteurs aux films protecteurs décoratifs en passant par des casques ou des chaines Hi-Fi créées par de célèbres designers voire musiciens comme Jean Michel Jarre.

Bien évidemment, nous n’oublierons pas Steve Jobs au vu de tout ce qu’il a apporté aux tablettes et aux nouvelles technologies en général. Nous espérons fortement qu’Apple continuera à être une société brillante et productive comme elle l’a été sous l’ère Jobs.

 

 

7 réflexions au sujet de “Apple, l’œuvre d’un Grand. Hommage à Steve Jobs”

  1. Juste quelques corrections :

    – SJ c’est 317 brevets a son actif, selon l’USPTO
    – Pixar n’etait pas du tout en 1985 un studio d’animation, et se partageait entre la vente d’ordinateurs a Disney et certains effets speciaux ( une sous division d’ILM, mais a Richmond )
    – La plus grosse acquisition d’Apple, fut NexT en 1996 pour 429 Millions $
    – La plus grosse acquisition d’Apple du temps de SJ fut P.A Semi pour 278 Millions $, tres loin des acquisitions de Google ou de Microsoft qui se chiffrent en Milliards.
    – Wayne a revendu ses parts apres seulement 3 semaines
    – Le noyau de Mac OS provient en partie de travaux issue de Free BSD, Berkeley la ou Steve Wozniak a ete graduate.

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  2. Sans Steve Jobs, ce site internet n’existerait probablement pas. Merci donc à Steve Jobs. That’s all folks.

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  3. Très bon article. J’espère qu’en hommage à sa mort, il passeront le bon film de geek, racontant la vie de Steve Jobs et bill gates, « les pirates de la silicon valley ». Tres bon telefilm…

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