L’Histoire et l’évolution du smartphone à la tablette

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Avant 2007, vous n’aviez jamais entendu le mot « smartphone » de votre vie et, à vos yeux, cette technologie est apparue d’un peu nulle part, aussitôt propulsée par son succès fracassant. Détrompez-vous ! Dans cet article, vous découvrirez l’histoire et l’évolution des tous premiers smartphones aux dernières phablettes depuis la genèse. Une histoire qui débute en 1992 …

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Les prémices

Comme bien souvent, lorsqu’une invention triomphe, beaucoup se l’approprie en affirmant avoir dessiné le premier concept, évoqué l’idée bien avant tous les autres . Dans le domaine de la téléphonie mobile, trancher est encore plus ardu du fait que la limite est floue entre téléphones cellulaires et « smartphones ».

En règle générale, on s’accorde à dire qu’un smartphone reprend plusieurs fonctions d’un ordinateur ou d’un PDA, et permet d’utiliser des programmes ou de lire différents médias.

Les tous premiers concepts de smartphones sont estimés à 1970. Toutefois, même si ces croquis ont pu exister, il n’en reste plus de traces et le mérite de leurs auteurs s’est noyé dans la course du progrès.

Simon Personal Communicator

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Il faudra attendre une vingtaine d’années de plus, en 1992, pour découvrir le tout premier produit en accord avec la définition donnée plus haut. C’est à cette date qu’IBM présente Simon Personal Communicator.

Doté d’un écran tactile monochrome et d’un stylet, Simon permet d’envoyer / recevoir des fax et des mails en plus de sa fonction téléphone sans-fil.

Avant-gardiste, le produit, commercialisé l’année suivante par BellSouth Cellular en Amérique, ne rencontrera pas le succès escompté. Son prix et son autonomie s’avèrent dissuasifs. Simon est venu 899$ avec deux ans d’abonnement, et 1099$ sans contrat.

Même pour les business men aisés auquel il se destine, ses 60 minutes d’autonomie avant d’avoir à le recharger sur son socle pendant des heures freinent l’ergonomie. Simon s’écoule à 50 000 exemplaires. Face à cet échec, IBM renonce à produire une deuxième génération de Simon.

Nokia 9000

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Trois ans plus tard, en 1996, le Finlandais Nokia lance le Nokia 9000 sur le marché. Egalement doté d’un écran monochromatique, l’appareil d’1,5 pouces permet de naviguer sur internet, en plus des fonctions assurées par Simon.

Par ailleurs, le Nokia 9000 est doté d’un clavier physique et de boutons de navigations. Il embarque un processeur Intel 24MHz i386. Un bijou hi-tech, pour l’époque. Le Nokia 9000 a notamment inspiré le récent Nokia E7.

Penelope

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Ces appareils mobiles n’ont toutefois été qualifiés de « smartphones » que bien des années plus tard , en tentant de remonter jusqu’aux racines du phénomène. Le terme smartphone apparait à l’écrit pour la première fois en 1995, pour qualifier le « PhoneWriter Communicator » de l’Américain AT&T. Il faudra attendre deux ans, en 1997, pour qu’une entreprise propose un smartphone tel que nous l’entendons maintenant.

Cette entreprise, c’est le Suédois Ericsson , avec le concept GS 88, surnommé « Penelope ». Dans la lignée du Nokia 9000, le GS88 se dote en plus d’un écran tactile et d’un stylet.

Avant la fin du siècle, plusieurs géants de l’industrie tentèrent de combiner téléphone et PDA. Qualcomm produit son pdQ-1900, Ericsson revient avec le R380 et Palm dévoile le Kyocera 6035. Trois appareils similaires, verticaux, avec un clavier coulissant et un écran tactile.

Cependant, le smartphone était encore loin de faire fureur dans les foyers.

Démocratisation

C’est au Japon que le marché du smartphone se popularise en premier, dès la fin des années 90. L’opérateur numéro 1 NTT DoCoMo lance ses propres smartphones et son réseau « I-Mode », ancêtre de la 3G offrant un débit d’environ 9kbit/s .

Grâce à cet « internet mobile », qui accélère le débit en affichant les pages au format réduit cHTML, concurrent du WAP, NTT DoCoMo attire plus de 40 millions d’abonnés en 2 ans.

En occident, Research In Motion dévoile le BlackBerry 850 en 1999. Conçu essentiellement pour l’échange de mail ( avec son clavier caractéristique de la firme ), ce smartphone trouve son succès dans le milieu des entreprises.

Par la suite, la popularité des smartphones ne fait que s’accroitre avec des ROM de différents fabricants :

Symbian, dont la plus franche réussite sera le Nokia N95 ainsi que les N73, E71, E90, 3650 et N82.

Palm OS quant à lui sert de système d’exploitation pour des grandes firmes telles que Sony, Samsung, Acer, Gamin, IBM…

PocketPC, l’ancêtre de Windows Mobile, servira de ROM à des appareils mythiques comme l’iPAQ d’HP en 2000, Motorola Q, HTC Universal, HTC Wallaby, HTC TyTN, i-mate Phone Edition 2003, Samsung SPH-i700, Samsung BlackJack, Audiovox PPC 6600, Motorola MPx200, et quelques Palm Treo models.

Les fabricants de téléphone explorent cette nouvelle technologie en produisant des appareils également novateurs dans la forme. C’est à cette époque qu’apparaissent le clapet et le slide sous toutes leurs déclinaisons possibles et imaginables.

En termes de design, l’un des smartphones les plus marquants de ce début de millénaire est le « sidekick » de Danger Inc, aussi nommé Hiptop.

hiptop

Axé sur les services de messagerie instantanée de l’époque ( Yahoo, MSN, Aol… ) le Hiptop tourne sur un OS spécialement développé par Danger.

Malgré cette émergence des smartphones du côté des fabricants, ces appareils luxueux restent destinés à l’usage professionnel. Pourtant, l’internet mobile et les capacités des smartphones attirent de plus en plus le grand public. De 2004 à 2007, des appareils destinés au grand public rencontrent un franc succès. C’est le cas du BlackBerry 8700 et de la gamme Charm, du Samsung BlackJack, des Palm Treos, ainsi que du Motorola Q.

Suite à cette démocratisation, les OS se sont adaptées pour devenir plus intuitives, plus simples d’accès. Peu à peu , les premières applications développées par des tiers ainsi que des jeux mobiles ont commencé à circuler sur des forums amateurs.

Le phénomène était né.

L’ère iPhone

En 2007, une entreprise Américaine termine d’enfoncer le clou. Apple dévoile l’iPhone, qui apporte son lot de révolutions. Grâce à son écran tactile sans stylet et ses fonctions multimédias, l’appareil séduit le grand public et remporte le succès commercial qu’on lui connait. Par ailleurs , le premier iOS introduit les bases du système d’exploitation Apple tant loué, et son navigateur WebKit est le premier à retranscrire fidèlement les pages web.

Aussitôt, la concurrence va s’adapter en s’inspirant grandement d’Apple. HTC Touch, Blackberry Pearl… forts de leur savoir-faire, les constructeurs parviennent à concurrencer modérément la bombe iPhone.

Incontestablement, il y a eu un avant et un après iPhone. Les claviers coulissants et les clapets sont devenus très minoritaires, les stylets ont disparu , et le design des smartphones devient quasi uniforme.

Ca n’est qu’en Septembre 2008 qu’un concurrent de taille émerge sur le marché…
En partenariat avec HTC, Google dévoile le G1, aussi appellé Dream, premier smartphone Android.

htc g1

Par la suite, Apple semble mener une danse dont les concurrents suivent les pas, parfois brillamment. En 2009, l’iPhone 3GS, l’HTC Hero et Touch Pro 2, supplantent à leurs prédecesseurs. Cette année là, Samsung sort aussi le premier Galaxy, ainsi que le Omnia 2. Motorola lance le CLIQ et le DROID, également sur Android.

Palm dévoile son webOS, s’ajoutant à la liste des 7 OS majeurs de l’époque : Symbian, BlackBerry OS, Palm OS, Windows Mobile, webOS, iOS et Android.

Palm sera racheté par HP en 2010, faute de parvenir à s’implanter correctement sur ce nouveau marché, puis la production sera arrêtée en 2011. En 2012, Symbian n’existe plus, Windows Mobile est totalement supplanté par Windows Phone et Blackberry est au plus bas. iOS et Android gouvernent le marché.

L’arrivée des tablettes et des phablettes va asseoir cette hégémonie à deux têtes, mais également ouvrir le marché à d’autres fabricants…

La fureur d’Asie

Depuis, les smartphones ont principalement évolué en terme de taille. Ils prennent de plus en plus de place dans nos poches, et dans nos vies.

En 2014, Android est devenu l’OS le plus utilisé. Le paysage n’est pas très enclin à la concurrence, toutefois des géants comme Firefox peuvent se permettre de tenter leur chance. Firefox OS, dévoilé en 2012, a le mérite d’être ouvert à la communauté. Le challenger bien connu pour son navigateur web a su attirer des grandes marques comme Sony ou Panasonic.

Tizen , Sailfish OS ou Ubuntu Touch tentent également de faire leur place, mais se destinent plus à des utilisateurs « avancés ».

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En terme d’appareils vendus, Apple occuppe toujours la première place avec l’iPhone, mais Samsung partage le reste du top 10 avec le Chinois Xiaomi, qui s’ouvre seulement à l’export. Tout comme son compère Coréen, Xiaomi a su imiter iPhone pour le surpasser en terme de performances, avec son dernier Mi 4 notamment.

Pour connaitre le futur des smartphones et la suite de leur Histoire, n’hésitez pas à lire notre dossier sur les innovations et nouveautés à venir pour nos appareils mobiles.

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