Il y a quelques jours, je suis tombée sur une publicité pour Gemini, un chatbot développé par Google, et j’ai été frappée par la simplicité avec laquelle l’intelligence artificielle est présentée dans nos vies quotidiennes. L’IA ne se contente plus de répondre à nos questions basiques ; elle devient une sorte de conseillère personnelle. Dans cette publicité, par exemple, Gemini nous aide à choisir le programme machine adéquat pour ne pas abîmer une robe à sequins. Un peu de magie, non ? Pourtant, cet exemple illustre bien comment l’IA envahit notre quotidien, non seulement pour des tâches pratiques mais aussi pour des aspects plus émotionnels.
L’IA semble prête à tout faire : elle vous suggère des recettes à partir des ingrédients que vous avez dans votre frigo, elle analyse vos problèmes relationnels et vous conseille sur vos difficultés à l’attachement. C’est comme si l’IA devenait la béquille émotionnelle de certaines personnes, répondant à des besoins affectifs ou pratiques. Et dans ce cadre, elle semble gagner de plus en plus de terrain.
Quand l’IA devient une confidente… et plus encore
Je me rappelle de cette époque au Japon en 2017 où une étrange mode s’était installée : des Japonais se mettaient à entretenir des relations avec des poupées en silicone grandeur nature. Il était fascinant de voir comment un objet inanimé pouvait devenir une source de réconfort, voire de complicité. Aujourd’hui, cette tendance a évolué, et l’IA semble prendre cette place. De plus en plus de personnes développent un attachement profond à ces intelligences artificielles. Et non, cela ne se limite pas aux utilisateurs geek ou à ceux travaillant dans la tech.
C’est le cas de Chris Smith, un Américain de 40 ans, père d’un enfant de 2 ans, qui, d’abord sceptique, s’est laissé captiver par ChatGPT. Au début, il l’utilisait pour des raisons professionnelles, mais les échanges sont devenus plus fréquents, et il a vite remarqué qu’il passait presque tout son temps à converser avec cette IA. En un rien de temps, il l’a surnommée « Sol » et l’a personnalisée pour rendre ses échanges encore plus charmeurs. Tout cela s’est rapidement transformé en une relation amoureuse, au point qu’il a décidé de lui demander en mariage. Évidemment, une IA comme ChatGPT accepte toujours ce genre de demande. Un engagement un peu particulier, non ?
Cette histoire soulève une question importante sur nos rapports avec la technologie. Peut-on vraiment aimer quelque chose qui ne fait que répondre à nos attentes, sans émotions propres ? Cela soulève également des interrogations sur le rôle que l’IA peut jouer dans notre vie émotionnelle. Des études commencent à examiner ces nouveaux rapports homme-machine rendus possibles par l’intelligence artificielle.
L’IA : un outil utile mais parfois risqué
Un autre exemple frappant de l’utilisation d’IA a récemment défrayé la chronique : celle d’un avocat de l’Utah qui a été sanctionné pour avoir utilisé une IA pour générer des citations juridiques fausses dans une requête judiciaire. En d’autres termes, il a confié à l’IA la tâche de trouver des exemples de précédents juridiques, mais l’IA, dans sa réponse, a généré des informations fictives, qu’il a utilisées sans les vérifier. Cet incident met en lumière une autre facette de l’IA : son risque de manipulation ou de désinformation dans des domaines aussi sensibles que le droit.
Cet avocat a été sanctionné par la cour d’appel de l’Utah, et cet incident pourrait bien mettre en lumière les limites de l’IA lorsqu’elle est utilisée de manière inappropriée, sans contrôle humain suffisant.
Conclusion : l’IA, un outil à utiliser avec discernement
L’IA, comme l’illustre l’histoire de Chris Smith ou cet avocat, devient un acteur majeur dans des domaines aussi divers que l’émotionnel et le professionnel. Mais tout comme tout outil puissant, elle nécessite une utilisation responsable et éthique. L’IA peut être une béquille précieuse, mais elle peut aussi dérailler si elle est utilisée sans discernement. Alors, oui, l’intelligence artificielle peut transformer nos vies, mais il est essentiel de garder un regard critique et réfléchi sur son rôle et son impact dans nos relations et nos décisions.
