Votre code PIN, c’est la clé qui protège votre argent. Pourtant, beaucoup d’entre nous le prennent à la légère, le simplifient, et s’exposent ainsi à des risques inutiles. En France, la fraude liée aux retraits à la carte représente environ 3 % de l’ensemble des fraudes, soit un préjudice estimé à 37 millions d’euros par an. Les escrocs, toujours plus malins, n’hésitent pas à recourir à des techniques comme le fameux « collet marseillais » pour atteindre leur but.
Les codes PIN simples à retenir… et à deviner
Malgré les avertissements répétés des banques et les messages de prévention affichés sur les terminaux de paiement et les distributeurs, de nombreux utilisateurs continuent de choisir des codes trop faciles à deviner. Pourquoi ? Pour la simplicité. Après tout, qui n’a jamais eu peur d’oublier son code ? Mais choisir un code trop simple, c’est laisser la porte de son épargne entrouverte.
En Suisse, par exemple, les codes à 6 chiffres sont la norme. En France, nous nous contentons toujours de quatre chiffres, laissant aux voleurs une chance sur 10 000 de tomber sur la bonne combinaison. Bien sûr, une chance sur 10 000 paraît minime, mais lorsque l’on choisit un code comme « 1234 », on leur facilite considérablement la tâche.
Le data scientist Nick Berry, travaillant chez Meta, a publié une liste des codes PIN les plus courants, ceux que vous devriez éviter à tout prix :
- 1234
- 1111
- 0000
- 1212
- 7777
- 1004
- 2000
- 4444
- 2222
- 6969
Si votre code figure sur cette liste, il est temps de le changer. Vite.
Les erreurs à ne pas commettre
Un autre réflexe à éviter est d’utiliser un code associé à votre date de naissance. Certes, c’est facile à retenir, mais cela le rend tout aussi facile à deviner, surtout si quelqu’un connaît un minimum de détails sur vous. De plus, il est préférable de ne pas réutiliser ce même code pour d’autres services. Votre code bancaire est extrêmement sensible : s’il est compromis, c’est la porte ouverte à votre compte, dans la limite des plafonds de retrait ou de paiement.
Les codes à privilégier… mais avec prudence
Dans la même étude, Nick Berry a également listé des codes qui seraient très peu utilisés. Bien que ces codes soient théoriquement plus sûrs, le simple fait qu’ils soient désormais connus pourrait inciter certains à les tester. Le meilleur conseil reste donc de choisir un code unique et de le retenir sans le noter nulle part. Voici tout de même quelques exemples de codes moins courants :
- 7063
- 6093
- 6827
- 7394
- 0859
- 8957
- 9480
- 6793
- 8398
Le mot d’ordre est simple : ne laissez pas de trace écrite de votre code, et surtout, évitez tout ce qui pourrait être deviné trop facilement, comme votre année de naissance.
Le sans-contact et les nouvelles habitudes de paiement
Avec la généralisation des paiements sans contact, les habitudes évoluent. Le plafond pour les paiements sans contact par carte devrait bientôt passer à 80 euros (contre 50 euros actuellement). Cela signifie que les risques liés aux regards indiscrets seront réduits, car les utilisateurs n’auront plus besoin d’entrer leur code PIN pour de nombreux achats du quotidien.
Les paiements par mobile, via des solutions comme Apple Pay, sont une autre option intéressante pour se protéger. Ils permettent de s’affranchir du plafond de 50 euros tout en ajoutant une couche de sécurité grâce à la double authentification, souvent réalisée via empreinte digitale ou reconnaissance faciale.
Protégez votre épargne
La sécurité de votre code PIN ne doit pas être prise à la légère. Les statistiques de fraude montrent que les escrocs sont prêts à tout pour accéder à vos données, mais vous avez les moyens de rendre leur tâche beaucoup plus difficile. En choisissant un code unique, complexe et en évitant de le noter n’importe où, vous réduisez considérablement les risques.
Pour plus de conseils sur la sécurité bancaire, n’hésitez pas à consulter les recommandations de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), qui propose des guides pratiques pour protéger ses informations personnelles et financières.
