[Invité] Multiplateforme : Adobe de retour sur les terminaux Apple

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L’auteur: Frédéric DE MATOS est expert technique au sein du pôle Mobilité de People in action, cabinet de conseil en systèmes d’information spécialiste de l’expérience utilisateur et des usages innovants.

Android, iOs, BlackBerry Os, Windows Phone… Aujourd’hui, une entreprise qui souhaite développer une application sur tablette (ou mobile) doit, pour toucher une large audience, être au moins présente sur les systèmes d’Apple et de Google. Cette fragmentation a comme conséquence la multiplication des coûts de développement et de maintenance des applications. Cela peut être un frein considérable pour une société souhaitant investir ce nouveau marché. C’est dans ce contexte qu’Adobe a lancé, le 3 Mai dernier, la dernière version de son environnement de développement pour Flash.

Adobe sur les terminaux Apple
Adobe sur les terminaux Apple

Avec sa plateforme Flash, Adobe a toujours eu la volonté de fournir un environnement de développement unique, permettant de créer des applications sur les différentes plateformes, windows, mac, linux.

Cette volonté a donné naissance en 2008 à l’open screen project. Lancée par Adobe, cette initiative a pour objectif d’étendre l’utilisation de Flash aux téléphones, télévisions et à l’électronique grand public. Elle regroupe une soixantaine d’acteurs tels que Samsung, Htc, Toshiba, Sony Ericson ou encore Google. L’apparition des smartphones, offrant des performances bien supérieures aux terminaux mobiles alors existant, va faciliter l’arrivée de Flash sur mobile.

Début 2010, Adobe annonce la disponibilité du Flash Player sur Android et la possibilité de créer des applications iPhone à partir de Flash (Apple refusant la présence du Flash Player sur son système). Apple va réagir assez brutalement, et modifie  les conditions d’utilisation de son App Store. La publication d’applications développées avec des solutions alternatives sera refusée. Apple justifie sa décision en déclarant que les applications multiplateformes ne respectent pas la cohérence de son interface et ne sont pas assez optimisées. Adobe concentre alors ses efforts sur Android et le BlackBerry PlayBook de Rim. Au troisième trimestre 2010, face à la pression des développeurs et de la concurrence, Apple fait machine arrière.  Adobe reprend ses travaux et annonce l’amélioration de la prise en charge d’iOs courant 2011.

Depuis le 3 Mai 2011 et la sortie de la dernière version de sa solution de développement Flash, Adobe  permet aux développeurs de créer des applications sur Android, iOS, et BlackBerry PlayBook. Le multiplateforme sur mobile et tablette devient réalité.

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Il faut toutefois modérer notre propos. Le multiplateforme a de nombreux avantages, mais il a également ses limites. Tout d’abord, il sera difficile d’obtenir un design parfaitement similaire à une application native. Cela peut avoir comme effet de déstabiliser certains utilisateurs. Ensuite les solutions multiplateforme auront toujours du retard sur l’intégration des fonctionnalités du système. Aujourd’hui, il est par exemple impossible d’accéder à la boussole d’un périphérique mobile. Enfin lorsque l’on a besoin d’un maximum de performance (pour des traitements 3D par exemple), il faudra alors se tourner vers les solutions natives.

Malgré cela, c’est un nouveau terrain d’expression qui s’offre à l’importante communauté des développeurs Flash. L’existence de solutions de développement multiplateforme peut encourager les entreprises à investir et à se lancer sur le marché de la mobilité. Au final, cela va se traduire par un plus large choix d’applications pour l’utilisateur qui en sort gagnant.

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