Dossier : ces tablettes d’aujourd’hui qui inventent votre vie de demain

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Les tablettes, ou ardoises, existent depuis longtemps sous le nom de Tablet PC. Peu connues du grand public, l’iPad a réussi à les porter sur le devant de la scène, bouleversant les usages.

Un peu d’histoire pour commencer

Janvier 2010, l’iPad est présenté durant l’Apple event. Le monde accueille prudemment ce nouvel appareil dont l’utilité reste à prouver. Pourquoi préférer un iPad à un bon netBook ? L’insistance d’Apple sur l’indéniable révolution de son produit phare porte ses fruits, l’iPad faisait ses premiers pas sur la scène du succès. De janvier à avril 2010, mois de sa première commercialisation, l’action Apple a gagné 30% de valeur boursière… Apple a vendu 3 millions d’iPad dans les 80 jours suivant sa sortie.

Une enquête a été menée par ChangeWave en Février 2011, avant l’annonce de la sortie de l’iPad 2, auprès de 3091 consommateurs : 70% d’entre eux se disent satisfaits de leur achat et 82% des personnes intéressées par les tablettes souhaiteraient acheter un iPad.


Eh oui, dans l’année de vente de l’iPad première génération, la concurrence s’est activée pour tenter de rattraper le leader du marché, détenteur de 94% du parc des tablettes dans le monde. On voit donc l’arrivée sur le segment de Samsung avec sa Galaxy Tab, Archos, déjà présent sur le marché depuis une dizaine d’années avec une gamme complète de tablettes sous Android. Mais le véritable opposant à la suprématie d’Apple est Google avec son système d’exploitation (=OS) Android. Il est fondé par un ancien d’Apple, à l’origine en 2001 de l’iPod v1 : Andy Rubin. Il crée alors Android Inc. qui fut rachetée par Google en 2005. Fondamentalement différent, l’OS Android est « open-source » et surtout, gratuit. Moderne, alternatif à iOS, il est le meilleur choix existant d’alors.

2011- Envahi d’une offre de tablettes Android principalement, le marché est prêt technologiquement à rivaliser avec Apple et son iPad 2 qui parait davantage comme une évolution qu’une réelle avancée en comparaison à la première déclinaison de l’iPad. Android Honeycomb associé aux surcouches constructeurs dont l’utilité reste parfois à démontrer, parait avoir rattrapé iOS sur de nombreux points. La guerre des OS a commencé et avec elle, l’innovation se poursuit désormais sur les services rendus aux clients et leur intégration dans l’environnement de ceux-ci.

Que faire sur les tablettes en 2011 ? La guerre des usages et des applications

Question existentielle n’est-ce pas ? Les fanboys/girls des tablettes eux-mêmes ne se contentent pas de les collectionner toutes, il leur faut des usages, une utilité. Les deux plateformes majoritaires sur le marché, à savoir Android et iOS ont à leur actif de nombreuses applications. Ces petits logiciels conçus spécialement pour les tablettes répondent (ou non) à des besoins tels le divertissement, l’accès au web, un service mail, la géolocalisation …


Cependant, quelques remarques sont à faire. Alors que l’App store d’Apple ne gère que le propre matériel de la firme à la pomme, garantissant ainsi une excellente réactivité des applications, l’Android Market est présent, du fait de l’open source d’Android sur un large panel de tablettes. A savoir, des tailles d’écrans différentes, des processeurs de différentes puissances,…rendent la qualité d’expérience utilisateur moins bonne en règle générale que sur iOS qui est un OS dit « fermé », contrôlé par Apple. Quantitativement, il y a 100 000 apps crées spécialement pour l’iPad d’Apple sur l’App-store et environ une centaine sur l’Android Market compatibles avec les tablettes sous Android, sans compter que quasiment tous les constructeurs ont leur propre magasin qu’ils rajoutent en plus. La concurrence est rude tellement l’offre d’applications existantes est importante.

Tout d’abord il existe les applications natives à l’OS c’est à dire celles que l’on retrouve au premier allumage de l’appareil. Ce sont celles qui permettent la plus grande aisance d’utilisation telles Safari pour la recherche sur internet et YouTube pour l’accès au célèbre site de partage de vidéos, que l’on retrouve à l’allumage de l’iPad. Puis, avec un simple compte utilisateur d’un store d’applications compatibles, il sera possible d’en installer une multitude, dont la seule limite est la quantité de stockage intégrée à la tablette ou l’offre disponible sur le store d’applications. Cependant certaines applications ne seront pas présentes sur l’ensemble des différentes plateformes existantes, choix des créateurs de celles-ci qui doivent transcrire dans un langage compatible leur mini-logiciel.

Chaque magasin d’applications possède un espace dédié aux applications de divertissement, la catégorie Jeux. Aventure, arcade, course… de nos jours, tous les goûts en matière de jeux sont couverts. Ceux de l’App Store d’Apple sont tous optimisés pour le matériel de la firme à la pomme, contrairement à l’Android Market présent sur tous les appareils homologués par Google. Ainsi certains jeux fonctionneront mieux sur certains appareils que sur d’autres, en raison des différences citées plus haut.

Création de contenu et réseautage


Mais les tablettes sont surtout utilisées pour la consultation de données, sur internet par exemple, et pour le réseautage. La création de contenu, toujours faible, étant une pratique en constante progression. Docs To Go, Pages, pour le texte; iMovie pour le montage vidéo; Keynote pour réaliser des présentations; QuickOffice qui permet la création de toute sorte de documents numériques, représentent ce qui se fait de mieux de nos jours en matière de création de documents sur tablettes. (Certaines des apps citées ne sont disponibles que sur iPad.) Ces logiciels sont pour l’instant complémentaires de leurs grands frères sur ordinateurs car ils ne possèdent qu’une infime partie de toutes les possibilités de ces derniers. Sur tablette, ils servent surtout pour la finalisation et la présentation des documents en mobilité. Cependant, leur utilisation en est simplifiée, les longs menus déroulants y sont absents, l’ergonomie est de mise pour faciliter le travail, utilisant au mieux la tactilité des écrans.

On en est tous conscient, la réalisation d’un travail sur une interface logicielle avec une grande quantité d’outils disponibles complexifie l’utilisation et peut« perdre » l’utilisateur. Ainsi tous les logiciels sur tablettes sont promis à un grand avenir, du moins pour ceux qui réussiront à allier simplicité d’utilisation, performance et offrant des outils performants pour la réalisation de documents.


De même, les solutions permettant aux clients de pouvoir communiquer facilement et librement (sans abonnement) sont mises en avant dans les publicités. Ainsi Facetime pour iPad fait l’objet d’une grande campagne publicitaire tout comme Skype, disponible sur iOS et Android. Avec le gain de puissance des tablettes et smartphones et le nombre d’appareils vendus, les services de visio-téléphonie gratuits se sont démocratisés. Sur le marché on trouve désormais Fring, Skype, et bien d’autres. En effet, chaque réseau social possède une application sur chaque plateforme mais pas forcément optimisée pour toutes les tailles d’écrans, par exemple l’application Facebook disponible sur iPad a été étudiée pour l’iPhone et son écran 3.5″, l’image sur la tablette est alors pixélisée.

Divertissement multimédia

Les tablettes étant munies de grands et beaux écrans, il est d’usage de regarder des films ou tout autre contenu vidéo. En mobilité directement sur tablette ou dans le canapé sur un téléviseur via les accessoires disponibles comme un cordon HDMI ou avec une Apple TV connectés avec la tablette.

Seulement, le lecteur intégré par les constructeurs est souvent contraignant en obligeant à la conversion des vidéos dans un format reconnu par la tablette (de .avi vers .mp4 par exemple…je vous conseille le logiciel AVS Video Converter). Ainsi se développent des apps qui sont des lecteurs universels avec une interface simple et souvent associées à des services de téléchargement de vidéo directement à partir du web. Parmi-elles se distinguent Oplayer, Download Plus et VLC (cette dernière étant actuellement indisponible sur l’App store d’Apple). Les applications sont de véritables auxiliaires de vie, toujours là quand on en a besoin. Vous ne connaissez pas le titre de la chanson que vous êtes en train d’écouter? Vous êtes perdu ? Vous cherchez un restaurant, un magasin voire un cinéma et les séances associées ? Et bien d’autres questions dont les multiples applications disponibles sur les store vous offrent les réponses les plus pertinentes. La nouvelle mise à jour d’iOS vous permettra même de connaitre la météo heure par heure voire aussi de déclencher une alarme en fonction du lieu où vous vous trouvez (avec iOS 5 dès l’automne).

Les tablettes dans les écoles

Les tablettes connaissent un fabuleux engouement dans le domaine de l’éducation. La Corée a décidé par exemple d’étendre son programme de mise en place de tablettes dans toutes les écoles du pays. De cette façon, chaque étudiant de n’importe quel niveau posséderait une tablette à la place des nombreux livres. Ceci permettrait donc de réduire les coûts en arrêtant l’édition de livres scolaires. Il en va de soi que Samsung, firme coréenne, devrait remporter l’offre gouvernementale.

Dans ses campagnes publicitaires, Apple met en avant l’utilisation de l’iPad comme appareil pédagogique (pub 1 et pub 2). En France, les collèges et lycées s’équipent dans le cadre d’essais organisés par le ministère de l’éducation ou directement à l’initiative des proviseurs/professeurs. De la part des développeurs, les applications éducatives devraient assez vite arriver, la demande se faisant de plus en plus insistante. Dans les campus américains, d’après l’étude de l’université Texas, Android est implanté à hauteur de 12% du parc des appareils sans fil (smartphones/tablettes) et l’iPad représente à lui seul 9% des connexions.

 Les tablettes dans les maisons

La domotique est un secteur qui va, dans un avenir proche, envahir notre environnement selon Corien van Berlo, directeur de la ‘Stichting Smart Homes’, le centre national de la connaissance pour la domotique aux Pays-Bas. Contrôler l’éclairage de sa maison, gérer les radiateurs, allumer la radio, que sais-je encore, depuis le fauteuil de son salon, est une utilisation des tablettes promise à un bel avenir. Les solutions disponibles sont chères et peu répandues mais deviennent de plus en plus abordables. BMW a ainsi équipé ses nouveaux modèles de voitures d’une connexion Bluetooth permettant de paramétrer la climatisation avant d’entrer dans le véhicule. Je vous renvoie à un article dédié à la domotique sur le site.

En bref

En mars 2011 Google a réalisé une étude sur 1430 américains possédant une tablette. En pourcentage des réponses concernant l’utilisation faite de leur tablette.

  • 84% jouer
  • 78% pour rechercher une information
  • 74% pour envoyer et recevoir des emails
  • 61% pour lire de la presse en ligne
  • 56% pour accéder à des réseaux sociaux
  • 51% pour écouter de la musique ou voir des films
  • 46% pour lire des livres numériques
  • 42% faire du shopping
  • 19% pour d’autres activités.

77% des 1430 personnes interrogées affirment délaisser leur ordinateur au profit de leur tablette.

Source de l’étude Google

Les innombrables besoins des usagers sont autant de raisons pour ceux-ci d’être comblés dans les années à venir tant les constructeurs devront rivaliser d’imagination pour y répondre au mieux et ainsi attirer de nouveaux clients. Véritable mine de recherche et d’argent, l’expérience utilisateur arrivera bientôt à un niveau jamais égalé jusqu’à aujourd’hui, changeant les usages et en inventant de nouveaux afin de faciliter notre quotidien. Mais avant cela, profitons dès aujourd’hui des innombrables services que nous offrent nos tablettes !

N’hésitez pas à réagir en commentaire sur ce dossier et à apporter votre pierre à la réflexion !

le 7 2214
- Marque(s) / Os : ,
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7 commentaires
  1. Beau commentaire! :)
    Oui et pour un usage de lecture parfaite nous parlons sur le forum des écrans dits « encre numerique ».

  2. Je vous invite également à redécouvrir la BD, sur de tels supports c’est un régal !!
    Je suis convaincu moi aussi que tout reste à faire en matière de développement pour les tablettes comme pour les smartphones, les deux ayant été libérés par les forfaits internet illimités, car sans internet ce ne serait que des tablettes comme il y 3000 ans (ou plus).
    J’adore quand même ce retour d’usage depuis le fond de l’histoire, on taille encore du silex et on écrit sur des tablettes qui fonctionne avec ce minuscule bout de silicium taillé !
    La population tactile attendait cet outil disparu depuis si longtemps !

  3. Merci pour ton commentaire, tu affirmes à ton tour que les tablettes ont des progrès à Faure, je suis d’accord, c’est un nouveau format, une nouvelle utilisation, il manque pas mal d’Apps mais ça viendra.
    Android est jeune et moins que l’App Store en volume d’Apps donc y’a déception est légitime mais cet OS a montré maintes fois qu’il était capable de rattraper le grands.

  4. j’ai la soixantaine, je me suis abonnée à votre lettre, et j’ai choisi pour l’instant la tablette Samsung TAB avec option internet et le téléphone. je suis très mobile. je trouve la tablette indispensable, mais les opérateuts devraient s’entendre d’un pays à un autre pour nous donner accès où que vous soyons à internet à des prix raisonnables. J’utilise la tablette comme téléphone, comme accès aux mails, aux réseaux sociaux, comme multimédia et comme GPS. je souhaiterais des améliorations concernant le téléchargement des dictionnaires français/brésilien ou français anglais, je ne trouve que des dictionnaires anglais/portugais ou anglais/autre langue. Je trouve que les explications pour se servir de la tablette sont insuffisantes : il conviendrait de mieux communiquer sur ses possibilités. je crois fermement en l’avenir de ce magnifique outil que je découvre encore tous les jours.

  5. de rien Lucas :)

    Zorglub: oui j’y avais pas pensé, eh bien ton commentaire a permis de compléter l’article, merci !

  6. Un autre usage de ma tablette : la prise de note en réunion.
    Avant, je remplissais deux cahiers par an, maintenant j’ai tout mon historique sous la main. En prime, j’arrive enfin à me relire (sic) et je peux diffuser mes notes à qui je veux.
    L’offre d’application est pléthorique, mais avec une qualité très variable. Après de nombreux tests, j’ai choisi Notability (sur iPad).

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